Etape 28 - Uxmal - La cité du dieu Chac
Samedi 7 février. Après un petit quart dheure de route, enfin nous-y voilà ! Uxmal***. Encore un site à l'architecture quasi unique, de style puuc, avec des frises sculptées qui ornent le sommet de chaque édifice. Là encore, la star locale est le dieu de la pluie, Chac, reconnaissable entre tous avec son nez crochu. Bon, autant le dire tout de suite, c'est l'ensemble le plus important du Yucatan avec Chichen Itza. Mais là où Chichen est entouré de plaines, Uxmal lui s'insère au milieu d'un paysage vallonné et boisé. Les pyramides semblent littéralement sortir de terre. A son apogée, Uxmal comptait jusqu'à 20.000 habitants. Capitale politique, militaire et religieuse, Uxmal dominait alors toute la région.
Une fois rentrés dans le site, passés les portiques monumentaux et la foule des marchands ambulants, on entre immédiatement dans le vif du sujet. Et pour cause, la pyramide du Devin*** ne passe pas inaperçue ! Avec ses 35 m de haut, elle dépasse largement celle de Chichen Itza. Mais sa particularité vient de sa forme ovoïdale, unique dans tout le Mexique. Et que dire de sa blancheur ! Construite vers la fin du VIe, elle s'élève sur quatre parties superposées et du coup offre une grande variété de styles. Au sommet, se dressents divers petits temples de différentes époques... Mais leur accès est interdit. On peut seulement les voir depuis la pelouse du Carré des Oiseaux. Par contre, si on se place à l'entrée du site, face à la pyramide, et qu'on frappe dans ses mains, l'écho renvoie un bruit proche d'un cri d'oiseau. C'est bête, mais on ne s'en lasse pas... N'est-ce pas, Rym ?
Nul besoin de chercher longtemps le Carré des Oiseaux***. Il suffit simplement de faire le tour de la pyramide du Devin et on y est. La cour doit son nom au mur ouest recouvert de sculptures d'oiseaux en pierre. Pour les uns, des colombes, pour les autres (et plus certainement !), des perroquets ou des aras, emblèmes du soleil. Sur les frises, on peut distinguer des toit en palmes, typiques des huttes des paysans de l'époque maya.
Enfin, on arrive à la merveille des merveilles : le quadrilatère des Nonnes***. Pour moi, le plus beau vestige pré-colombien de tout le voyage. C'est bien simple, à peine entré, on se croirait tout simplement propulsé au milieu d'un immense cloître. Quelle dimension ! 65 m de long pour 45 m de large ! Un immense vaisseau de pierre dont les archéologues ne savent pas grand chose, même si certains pensent qu'il devait être utilisé par les prêtres et les nobles pour des cérémonies religieuses. De gigantesques frises ornent les quatre murs du cloître : symboles divins, mais aussi d'inombrables masques du dieu Chac, des serpents entrelacés, des motifs floreaux et géométriques... Tout simplement fantastique. Une harmonie incroyable se dégage de ce lieu. Quatre grands édifices ceinturent la cour centrale, dans le plus pur style Puuc, datant du Xe siècle. Tout autour, on compte pas moins de 74 portes ! Une pure merveille.
Difficile de quitter ce lieu tant cet endroit est hors du commun... En fermant les yeux, on imagine la vie qui devait fourmiller dans cette cour. Il ne manque que les Mayas... Bref, il faut pourtant continuer. Quel délice de se promener au milieu de ces ruines. A peine sorti de la cour, on arrive naturellement vers le jeu de pelote***. Plus petit que Chichen Itza ou Monte Alban, mais assez représentatif. Très bien restauré... Un peu trop même. Dommage que les gradins n'aient pas aussi bien franchi le temps que l'aire de jeu.


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